Divergence
Attirée par les affiches sur les murs du métro parisien, j'ai lu la trilogie "Divergent", "Insurgent" et "Allegiant" de Veronica Roth.
Et alors ?
Pas mal, vraiment pas mal, dans le plus pur style roman d'ado rebelle type Hunger Games. Mais sans doute en mieux. Surtout poru la fin.
Le pitch ? Dans une ville dévastée du futur, les habitants sont organisés en factions selon leurs aptitudes. Nous avons les Altruistes (qui placent le bien-être des autres avant le leur), les Audacieux (les têtes brûlées du roman), les Erudits (ou les Savants), les Sincères (qui ne peuvent pas mentir) et les Fraternels (qui sont pour la paix avant tout). A 16 ans, chaque adolescent passe un test d'aptitude puis choisit sa faction. Que faire, quand, comme Béatrice, on est "Divergent", c'est-à-dire apte à rejoindre plusieurs factions, un "défaut" fort dangereux puisqu'évidemment, c'est bien quand on est divergent qu'on rentre le plus difficilement dans le moule...
Le premier tome se déroule alors que Béatrice a 16 ans, qu'elle doit choisir, comme son frère Caleb à peine plus vieux. On y voit son initiation et comment elle tombe peu a peu amoureuse de son instructeur "Quatre", de 2 ans son aîné. Le tout sur fond de tension entre les factions, de lutte pour le pouvoir.
Le deuxième tome suit les héros alors que l'ordre de la ville est bouleversée et que de nouveaux rebelles essaient de s'organiser. Béatrice la divergente parviendra-t-elle a sauver ceux qu'elles aiment et découvrir la vérité sur sa famille et la rivalité entre les factions malgré les doutes et la culpabilité qui la rongent ?
Le dernier tome nous donne les clés de l'histoire, le pourquoi du comment et signe la fin de cette trilogie.
Je ne donne pas trop de détails, ce serait dommage de connaître la fin avant d'avoir découvert le début mais alors que le tome deux m'a paru longuet et trop dans la continuité du premier - qui au moins avait l'originalité de la découverte -, le tome trois m'a beaucoup plus convaincue et la fin - pas si happy que ça (mais chut) - fait de cette trilogie un produit abouti et plus mature que Hunger Games par exemple. On y lit les rebellions et les questions des adolescents, on y découvre leurs premiers émois, on y comprends le poids de l'éducation, de l'attachement filial mais on s'y interroge aussi sur la différence, sur la manière dont est diffusée l'information et qui peut faire radicalement basculer les décisions, on y réfléchit sur le totalitarisme, sur les personnes qui nous gouvernent et qui décident pour nous. Bref, il y a finalement beaucoup plus qu'un roman initiatique dans cette trilogie.
Les romans sont épais mais j'ai tout lu en 2 semaines, durant les vacances. Sans difficulté. Il n'y a rien de choquant ni de scène trop hard ce qui veut dire que je peux le laisser lire à mon fils de presque 10 ans. S'il a envie.
C'est d'abord bien plus facile que le roman que je venais de finir : Nos étoiles contraires de John Green et qui lui est quand même particulièrement difficile et porte peu d'espoir même si l'histoire en elle-même est belle. Du même auteur, Qui es-tu Alaska ? est quand même moins sombre. Ces deux derniers romans aussi, je vous les conseille. Le premier si vous n'avez pas peur de déprimer - quand même - un peu ! En plus, il faut le lire avant qu'il ne sorte au cinéma... Le second c'est seulement si vous avez le temps. Ce n'est en effet pas tout à fait le roman du siècle...
Et moi, j'attends avec impatience que Divergente passe enfin dans mon cinéma local pour aller le voir...
PS : comme je lis sur Kindle, je n'ai aucune image des livres cités dans ce billet et je les ai empruntées sur le net... Que les auteurs me pardonnent !