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Le blog de Yoko
31 octobre 2014

Le swap d'Halloween

Une idée farfelue qui m'a tout de suite séduite : réaliser un swap pour le soir d'Halloween, sous forme d'énigme de type Cluédo avec des cadeaux qui permettent de trouver qui a assassiné le docteur Lenoir, où et comment. Un truc, donc, à se torturer les méninges quelques temps pour faire tout coller : les envies de sa swappée, l'histoire pour introduire l'ouverture des cadeaux, et la résolution sous forme d'énigme. Un truc pour moi donc !

Comme je me suis bien amusée à tout faire, je profite de cette soirée d'Halloween pour partager avec vous ma prose et les cadeaux prévus, pour que vous aussi, vous puissiez vous amuser à résoudre cette énigme.

La réponse et le dénouement suivront, évidemment...


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Le premier paquet cadeau contenait quelques babioles Halloweenesques, des friandises pour grignoter pendant la résolution de cette énigme et un livret relié racontant une histoire...

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Introduction : Scary movie le soir d’Halloween

Le Docteur Lenoir est un vieux bonhomme grognon assez mal aimable qui habite seul une grande maison délabrée en haut de la colline de la petite ville où j’habite. On raconte que cette maison est hantée par des esprits que l’on peut parfois apercevoir, tremblotants, aux fenêtres : c’est pour cela qu’on y fait tout le temps référence en l’appelant « Le Manoir ». Lenoir, lui aussi, n’est pas du tout docteur et n’a jamais soigné personne, heureusement d’ailleurs, mais on a toujours accolé « Docteur » à son nom car des rumeurs suspectes circulent sur lui : il ferait des expériences scientifiques avec des cadavres qu’il déterrerait en douce dans le cimetière qui jouxte sa vieille baraque, en choisissant de préférence les nuits les plus sombres. Personne n’a jamais réussi à le prendre en flagrant délit et donc personne ne peut vraiment confirmer ce qu’il fabrique dans son manoir le soir. Il faut dire qu’on ne le voit pas très souvent, le bougre, si ce n’est quand il claudique jusqu’au marché pour acheter quelques provisions en s’abritant derrière ses lunettes épaisses. Mais on aperçoit parfois des lueurs vacillantes apparaître aux fenêtre à l’arrière de la maison et il s’est fait livrer un jour une énorme table en bois, façon table d’autopsie : les livreurs ont tout raconté en déjeunant au café de la Mère Michelle et ça a alimenté ensuite les ragots du village pendant au moins un mois ! Le docteur Lenoir habite donc Le Manoir et y pratique des expériences scabreuses sur une vieille table d’autopsie, c’est digne d’un Cluédo grandeur nature n’est ce pas ?
Ce soir, c’est la fête des morts, et avec mes amies, j’ai décidé d’aller enquêter car si il y a bien une nuit où le Doc doit travailler à ses occupations malfaisantes, c’est bien celle-ci.  Nous nous sommes donc donné rendez-vous en bas de la colline, à l’entrée du cimetière, vers 20H00. « Nous », c’est ma bande de copines : Violette, Blanche, Olivia, Clémentine, Hortense, qu’on appelle Pervenche pour l’embêter  car c’est aussi une fleur et qu’elle est un peu pimbèche et snob sur les bords… et moi. Moi, j’ai oublié de le préciser, c’est Rose, aventurière en herbe, adepte du grand frisson, à la recherche d’émotions fortes, la chef de bande, la meneuse… Mais faut-il en rajouter ?
Les filles arrivent, elles sont toutes déguisées en justaucorps noir avec un squelette phosphorescent dessus. Moi aussi. C’était le code que nous avions décidé pour nous fondre dans le décor. Je n’arrive d’ailleurs pas à savoir qui est qui à 3 mètres tellement il fait sombre, on ne voit de loin qu’un groupe de squelettes ambulants. Trop drôle !
Le gardien du cimetière qui vient fermer la grille nous regarde d’un air soupçonneux, se demandant ce que nous faisons à cet endroit, à parler à voix basse et à rigoler comme des bossues en nous déhanchant pour faire danser la lambada à nos squelettes. C’est Halloween, monsieur, on s’amuse comme vous le voyez !
Bon, ça y est, enfin, il est parti retrouver sa petite femme qui doit l’attendre en préparant le dîner, nous laissant vaquer à nos occupations. A nous l’escalade de la colline en longeant le mur nord du cimetière.
Le jardin est en friche et il n’y a plus de portail depuis longtemps. Ca grimpe, il y a des ronces et une fine bruine s’est mise à tomber. Un temps juste comme il faut pour nous mettre dans l’ambiance !
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Chapitre 1 : Six petits nègres dans la maison hantée
 
La baraque se dresse menaçante, il y a un peu de lumière qui filtre par une des fenêtres mais elle est pâle et incertaine. Peut-être qu’il n’y a pas l’électricité et que le Doc s’éclaire à la bougie ? On va vérifier cela.
J’entends aboyer un chien, et les aboiements se rapprochent ! J’espère que ce n’est pas le garde chiourme de Lenoir car je n’aimerais pas me faire mordre. C’est vrai, maintenant que j’y pense, qu’il promène parfois un gros bouledogue renfrogné en laisse ! Trop tard pour échafauder un plan pour s’en débarrasser, malheureusement !
On envoie Clémentine  « qui sait parler aux animaux » en éclaireuse devant nous. Je plaisante quand je dis qu’elle sait parler aux animaux, mais pas tant que ça : elle fait de l’équitation et se précipite sur tout ce qui a 4 pattes, même sale et puant, pour le caresser en trouvant la bête « trop mignonne » !
Au bout de quelques minutes nous n’entendons plus rien : le chien s’est tu, Clémentine a dû l’amadouer à moins qu’il n’ait eu raison d’elle… hypothèse que je ne veux envisager.
Nous terminons l’ascension dans un silence tendu. La maison est bien tout au sommet de la colline. Nous voici en bas du perron. Les pierres des marches sont disjointes : attention, l’humidité les rend glissantes. J’ai bien l’impression que la porte est ouverte, comme si le Doc nous attendait. Les filles se retournent en bloc vers moi me demandant silencieusement ce que l’on fait ?
Ben on est là pour ça non ? Alors on rentre ? Tout d’un coup, je ne suis plus si sûre de moi, je voulais surprendre le vieux mais je n’ai pas forcément envie d’être accusée de violation de domicile. Jeter un coup d’œil par la fenêtre pour apercevoir un fantôme m’aurait largement suffi. Je n’en mène pas large mais en y réfléchissant bien, comme la porte est entrebâillée, ce n’est pas techniquement de la violation de domicile. Mais si le vieux nous a vu grimper et qu’il nous attend dans un coin, un couteau de cuisine caché derrière son dos, ça serait terrible non ? J’imagine déjà les gros titres : « Massacre dans la maison hanté : les squelettes ont été saignés à mort ».
Mais, je me ressaisis : il ne sera pas dit que nous renonçons devant l’adversité. On entre, c’est décidé  ! On va quand même procéder intelligemment et laisser quelqu’un surveiller la porte et faire le guet. C’est Olivia qui s’y colle : elle pourra toujours appeler les secours si nous ne ressortons pas. De toutes façons, elle n’avait pas l’air très rassurée et parait plutôt contente de rester dehors. J’espère juste qu’elle ne va pas s’ennuyer à nous attendre mais telle que je la connais, il y a peu de risque : en bon Mac Gyver à couettes qu’elle est, elle va sortir son couteau suisse et nous bricoler un truc génial avec le bout de fil de fer qu’elle a ramassé en montant. Elle a toujours plein de trucs dans ses poches. Et puis, elle a emporté son KWay, elle ne se mouillera pas trop. Pas trop de scrupule, donc à l’abandonner là et à franchir le seuil.
Ca sent le moisi et le renfermé, il fait presque aussi froid que dehors. Hors de question de chercher un interrupteur, il ne s’agit pas non plus de se faire repérer ! On utilisera nos lampes torche.
Nos huit pieds chaussés de baskets sombres glissent silencieusement sur le sol. Nous nous dirigeons vers la première pièce à droite du hall. L’odeur est plus forte encore. C’est la bibliothèque et des centaines d’ouvrages semblent pourrir lentement sur des étagères bancales et vermoulues. Je m’attends à tout instant à voir fuir un rat (la bonne blague) de la zone éclairée par ma lampe de poche. Je n’ai pas cette chance… puisque c’est  Perv’ qui se prend les pieds dans le tapis gondolé par l’humidité et s’appuie sur une planche  pour se retenir, planche qui entraîne toute l’étagère bancale et voilà les livres, araignées, vers, souris et autres réjouissances qui s’y étaient installées (enfin j’imagine) qui me tombent sur la tête et dans le cou avec des bruits sourds. Je me retiens de hurler ! Et sans pourvoir réagir, je laisse tranquillement les bestioles s’insinuer dans ma combinaison (je vous assure, je les sens le long de ma colonne vertébrale – à moins que ce ne soit la suée que je viens de prendre vue l’adrénaline que mon corps a brutalement déchargée ?). Charmant ! Merci Perv’ ! Pour la peine, tu vas t’occuper de tout remettre en état dans la bibliothèque, histoire d’effacer les traces de notre passage et remettre les livres sur les étagères. J’espère en prime que les araignées dérangées vont te piquer les mains, ce sera bien fait !
Je m’éloigne avec Violette et Blanche. Nous tendons l’oreille pour savoir si nous avons attiré l’attention du propriétaire de la maison, mais non, c’est toujours aussi calme. Trop peut-être ? Comme Perv’ reste au rez-de-chaussée, nous la laisserons visiter la pièce de gauche, qui semble être le salon. J’ai aperçu des fauteuils et un canapé avec des coussins en passant tout à l’heure. Ce n’est pas un endroit où l’on s’imagine trouver des indices sur les activités malfaisantes du Doc.
Il reste l’étage, mais comme c’est plutôt silencieux en bas, c’est certainement là-haut que se trouve le Doc. Il y a aussi la porte en face qui est soigneusement fermée : c’est peut-être là que le Doc commet ses œuvres malfaisantes ?
La plus discrète, en règle générale, est Violette. Elle fait de la danse et est plus silencieuse qu’un chaton quand elle se déplace. Elle me fait signe qu’elle va monter voir, la folle. J’ai oublié de préciser qu’en matière d’inconscience et d’adrénaline, elle place la barre haute, je pense qu’elle aime encore plus les frissons que moi. La preuve, c’est elle qui a sauté la première quand nous avons sauté à l’élastique du haut du pont cet été. Elle n’a pas hésité une seconde. Une tête brûlée. Et là, elle monte. Vers les chambres. Et sans doute le Doc. Stress !
Blanche hausse les épaules et ouvre doucement la porte qui nous fait face : la cuisine. Elle semble moins abandonnée que la bibliothèque. Une bouilloire à sifflet repose sur la gazinière : elle est encore chaude. Il y a de la vaisselle sale dans l’évier. Et un paquet de gâteaux sur la table : ce sont des Oréos en plus. Blanche est la plus gourmande d’entre nous. Elle ne résiste pas à l’appelle du cracker ou du fruit juteux alors qu’on peut se dire en regardant ses formes pleines, que parfois, elle devrait peut-être… Elle décide donc de s’attabler et de goûter à la pause qui lui est gracieusement offerte. Sympa ! Bon, je vous l’accorde, l’ambiance est un peu glauque et les odeurs de la soupe poireaux pommes de terre du soir flottent encore dans l’air : il n’y a bien qu’elle, en fait, qui peut apprécier cet instant. Moi, ça me donne limite envie de vomir.
Je retourne seule dans le hall.
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Chapitre 2 : Scream à la cave
 
Tiens, il reste une porte du fond à gauche, sous l’escalier, que je n’avais pas vue quand on est entré. La cave… et son escalier étroit et sombre qui s’enfonce dans les profondeurs du sous-sol. Je ne réfléchis pas trop (la baraque va-t-elle tenir le coup ou s’effondrer sur moi, m’emprisonnant à tous jamais dans ses décombres ? Le Doc m’y attend-il, planqué dans un coin ?) et j’y vais. Les marches en bois sont inégales, je dois faire attention. La cave est petite. Il n’y a pas grand-chose à part des outils rouillés, une bouteille en verre cassée et des toiles d’araignées mais j’aperçois d’autres couloirs qui partent de la pièce où je suis arrivée, menant sans doute vers d’autres pièces et peut-être celle où le Doc commet ses méfaits : un vrai dédale à explorer sous la colline ! C’est malheureusement pile à cet instant que ma lampe de poche décide de rendre l’âme, la traitresse ! Je savais bien que j’aurais dû changer les piles après l’avoir prêtée à mon petit frère qui jouait avec dans sa grotte improvisée avec une couverture posée sur la table basse du salon. Mais il est trop tard pour se dire « ah si… et mettre Paris en Bouteille ». Je suis dans le noir complet, dans la cave d’une maison qui n’est pas la mienne, je ne sais plus trop où est la sortie et c’est le silence complet. Enfin presque complet, j’entends des cliquetis, des bruits de vent qui s’engouffre dans les fentes, des bruits tout à fait normaux, somme toute, mais qui quand on est toute seule, perdue dans le noir avec un Doc qui rôde dans une maison hantée, ressemblent à tout sauf à des bruits normaux…  J’imagine les âmes damnées du manoir et tous les fantômes associés fondre sur moi, tous les crimes atroces qui y ont été commis (forcément), et je commence à gamberger grave, le cœur à 250. Je sens à nouveau les araignées glisser le long de mon dos (oui, d’accord, ce ne sont pas vraiment des araignées, mais des gouttes de sueur, j’ai compris moi aussi). Alors j’affûte mes 4 sens (et oui, il m’en manque un, vous l’avez remarqué aussi) et je me concentre. Un petit peu de relaxation de pleine conscience me ferait du bien. Après, j’arrête les soliloques intérieurs promis, mais c’est quand même plus rassurant de se parler comme cela !
C’est alors qu’un hurlement jaillit du néant. Vous savez, « Arrrrrrrggghhhhhhhhhhhhhhh » rauque et grave, le cri qui dure et ne finit pas, le râle de la fin, de celui qui voit la mort en face. Cri trop grave pour venir d’une de mes copines, ouf, mais qui sonne bien trop « vrai » pour être juste une mauvaise blague !
Il faut que je sorte d’ici, il faut que je regagne la surface, c’est sûr, le Docteur Lenoir vient d’être assassiné. Mais qui était présent à part nous 6 dans le Manoir et aux alentours ? Nous n’avons croisé personne depuis le gardien du cimetière ! Le cri était étouffé par les murs de la cave et je n’ai pas réussi à identifier d’où il venait. Où vais-je trouver le Doc ? Que s’est-il passé exactement ? Je tâtonne à quatre pattes pour trouver enfin la première marche de l’escalier et, lentement, pas hésitant après pas hésitant, je remonte : il est temps d’élucider ce mystère.
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Chapitre 3 : L’enfer clos de l’enquête
 
Quand je me retrouve péniblement dans le hall, nous sommes 5. Il manque l’une d’entre nous. Non ce n’est pas possible ! Avec la pénombre, j’ai du mal à voir qui est là.
Chaque squelette phosphorescent tient quelque chose à la main. En effet, toutes mes copines semblent avoir accouru sans prendre le temps de reposer ce qu’elles étaient en train de toucher quand le cri a retenti. J’ai d’ailleurs toujours moi-même ma lampe complètement inutile dans la main. Je fais rapidement le tour et commence à détailler… pour trouver qui manque.
[Ouvre le paquet n°2 pour mener l’enquête aussi]

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Effrayées, nous nous tenons silencieuses quelques instants avant que l’une d’entre nous ne se lance. « Ca venait plutôt de là ! ». Nous nous précipitons dans la direction indiquée et je me prends les pieds sur un obstacle.
[Ouvre le paquet n°3 pour mener l’enquête aussi]

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A l’intérieur, je suis étonnée : la pièce est bien plus grande que ce que j’avais imaginé, complètement traversante en fait.  Un courant d’air nous glace. Dans le fond, j’aperçois une lourde porte qui doit donner sur l’extérieur, derrière la maison et surtout une grande masse sombre qui se trouve à droite de la porte. Je m’approche. Il fait noir comme un four mais une odeur écœurante de cochon grillé flotte dans l’air. Je tâtonne sur ce qui me semble être un grand bureau : horreur, c’est la fameuse table d’autopsie sur laquelle le Doc est soupçonné de commettre ses méfaits et je sens un peu de liquide poisseux sous mes doigts !
[Ouvre le paquet n°4 pour mener l’enquête aussi]
Le paquet contenait une boîte qu'il fallait "fouiller à l'aveugle" en mettant sa main dans la chaussette...

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C’est alors que j’entends une voix qui appelle au secours et que je comprends tout !
Et toi ?
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Commentaires
S
quelle mise en scène !!<br /> <br /> pas le temps de tout lire ce matin, mais il faut que j'y revienne ;)
Répondre
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Je te souhaite la bienvenue.
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J'espère que tu trouveras ton chemin et de quoi te distraire, que ca te plaira ... et que tu reviendras !
Bonne visite !

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