La logique de l’Amanite de Catherine Dousteyssier-Khoze
Lorsque j’ai choisi ce titre pour la rentrée litéraire de Rakuten Prime Minister, j’ai été attirée par le fait que c’était un premier roman et par la quatrième de couverture qui laissait penser que c’était un polar avec énigme, le tout se passant au fin fond de la Corrèze, une région que je connais bien.
"Nikonor, érudit snob et acariâtre, vit retranché dans son château, en Corrèze. Il se passionne pour la mycologie (surtout cèpes et amanites) et la littérature.
Au fil des pages, on va découvrir les confidences étranges qu’il nous livre sur sa famille.
Pourquoi voue-t-il une telle haine à sa sœur jumelle Anastasie? Et qu’est-il advenu de ses proches?"
Et puis j’ai lu. Et j’ai été déroutée. Ce roman n’est pas ce qui est promis par le titre et la quatrième de couverture. Toute l’intrigue y est sous entendue et racontée avec forces ellipses via les confidences d’un vieillard introverti qui raconte des morceaux choisis de sa vie et fait le point dans son journal. Il est retranché dans sa grande maison de famille perdue au fond des bois corréziens et il attend. Ce qu’il attend est assez vague et est une question digne du Désert des Tartares… Viendra ? Viendra pas ?
Tout, dans ces écrits de Nikonor, le vieillard, est embrouillé, décousu et parsemé de « facts » sur les champignons et leur récolte. Les références littéraires, les citations en Anglais dans le texte, se veulent instructives. C’est parfois « too much » et il faut parler Anglais pour en saisir toutes les nuances !
C’est un huis clos très anglais, tout en finesse et en retenue. Un roman noir non dépourvu d’humour (anglais, noir ? Surtout second degré je crois !).
Et la fin, la fin… qui fait que l’on se demande s’il ne faudra pas tout reprendre à zéro pour mieux comprendre.
Un livre qui se lit vite et bien mais qui m’a laissé un goût bizarre dans la bouche (et pourtant je n’ai pas mangé de champignons). Il tourne encore en boucle dans ma tête plusieurs semaines après l’avoir fini : ai-je bien compris ? Oui, non… Non, oui !
Je ne peux pas dire que j’ai adoré ce livre. Je l’ai bien aimé. Nuance importante. Understatement très british.
Et puis surtout, si vous le lisez, dites-moi ce que vous avez compris, vous, de la fin. Cela permettra peut-être que j’arrête de me poser la question et que je passe à autre chose !
Un grand merci à Rakuten Prime Minister de m’avoir permis de le découvrir !