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Le blog de Yoko
livre
29 novembre 2013

L'envol du papillon !

J'ai reçu il y a quelques semaines maintenant, le dernier livre de Barbara Kingsolver, Dans la lumière, pour participer au Match de la Rentrée Littéraire avec Price Minister.

Les déplacements à Paris n'aidant pas, j'ai eu du mal à caser la lecture de ce gros livre dans le temps imparti mais, voilà, je l'ai fini il y a quelques jours et je peux enfin partager cette lecture avec vous.

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Dellarobia, une héroïne au prénom d’artiste italien improbable est embourbée au sens propre comme au figuré dans sa vie d’américaine moyenne dans les Appalaches. Mariée très jeune pour cause de grossesse non souhaitée avec le fils d’une famille de red necks locale, elle est coincée de tous les côtés : coincée à la maison avec ses deux enfants, coincée dans la propriété de sa belle-famille qui ne l’apprécie guère, coincée par la pauvreté dans son bled paumé, coincée dans sa tête aussi par son manque d’études, coincée dans son comportement par le poids de la religion, et enfin, coincée dans un corps de gamine peu crédible. C’est son envol, laborieux, pénible, difficile, très lent que nous allons suivre durant les 550 pages de cette lecture.

Cet envol (je parle d’envol et non de Mise en Lumière, comme le suggérerait le titre, car le titre original est Flight Behavior et je reste persuadée qu’on assiste plus à l’envol de Dellarobia qu’à sa mise en lumière) métaphorique est très lié à l’aventure qui ponctue ces pages : des papillons « grand Monarque », ceux qui migrent des centaines de kilomètres, voyageant entre le Mexique et le Canada, font une escale inattendue et imprévue, le temps d’un hiver, dans les montagnes qui dominent la maison de Dellarobia.
Grâce -ou à cause- de ces papillons échoués, la vie de Dellarobia va progressivement se transformer : face à ces événements incompréhensibles , tous les protagonistes de l’histoire vont révéler leur nature profonde, cachée dans leur vie étriquée d'américain très moyen. Dellarobia, quant à elle, de chenille coincée dans sa propre vie, va petit à petit sortir de son cocon pour se transformer en papillon.

Je ne vous en dis pas plus, voilà la quatrième de couverture :
"Dans les Appalaches, au coeur de la forêt, Dellarobia Turnbow aperçoit une lumière aveuglante. La vallée semble en feu. Mais ces reflets rougeoyants n’ont rien à voir avec des flammes. Ce sont les ailes de centaines de papillons qui recouvrent le feuillage des arbres.
Cette étrange apparition devient un enjeu collectif : la communauté religieuse de la ville croit reconnaître un signe de Dieu et certains scientifiques invoquent une anomalie climatique. Toute l’Amérique se met à observer ce coin isolé, ancré dans les traditions rurales : Dellarobia comprend que de simples papilons vont bouleverser sa vie, et peut-être l’ordre du monde."

Dans ce roman (les papillons ne se sont pour le moment jamais arrêtés dans les Appalaches)Barbara Kingsolver fait passer des messages sur le réchauffement climatique, la disparition programmée d’espèces fragiles, comme celle des Grands Monarques que ces grandes migrations affaiblissent, tout comme la disparition de leur habitat naturel. Elle parle aussi de l’emballement des médias pour les faits divers à sensations alors qu’ils ne relaient pas les vraies données scientifiques sur le sujet. Elle prend partie, attire notre attention sur les conséquences irréversibles et désastreuses du comportement de l'homme face à la nature. Mais elle pose aussi les bonnes questions : que peut-on vraiment faire face à ces désastres écologiques annoncés ? Les protagonistes de l'histoire, qu'ils distribuent des tracts, manifestent, s'en remettent à Dieu, étudient les faits, mobilisent les réseaux sociaux, traduisent le phénomène en langage courant et s'interrogent tous à leur manière sur la façon dont ils peuvent contribuer à la prise de conscience collective du problème. Ca fait réfléchir le lecteur aussi !

J'ai beaucoup apprécié l'écritureJe ne l’ai pas lu en Anglais – une fois n’est pas coutume- , mais la traduction est très à la hauteur, avec des phrases poétiques et imagées très convaincantes, un vocabulaire précis et qui sonne très très vrai.
Un exemple ? "Le soleil, clignotant derrière les nuages, tentait une timide apparition. Partout où le rayon de chaude lumière touchait la chevelure tombante des grappes de papillons, celles-ci s’éclairaient, et les ailes s’ouvraient tout grand en réponse, battant lentement, buvant la chaleur."
Ou encore : "elle alluma une cigarette […] et affronta la nature morte que lui offrait le porche derrière sa cuisine : bottes crottées, cartons, et un quad miniature couché sur le côté, l’air comateux."

On se prend d'affection pour la personne rustre, mais belle intérieurement, qu'est Dellarobia, on veut la secouer, lui dire que, oui, elle peut sortir de sa chrysalide, que non, sa vie n'est pas une fatalité et qu'elle est entourée de personnes qui l'aiment, à leur manière, et que rien que pour cela, sa vie n'est pas ratée. Je me suis prise au jeu, moi aussi, voulant en savoir plus. Pourtant, j'ai eu du mal à rentrer dans le livre, il y a vraiment des longueurs. Longueurs qui sont compatibles avec le long hiver de ce roman et la lente éclosion de Dellarobia, compatibles aussi avec une lecture d'automne au coin du feu : il fait aussi moche dehors que dans le livre, on se sent en symbiose ! Mais longueurs quand même qui m'ont un peu chagrinée...

Alors au final, je vous rassure, j'ai aimé et je vous conseille ce roman féminin et engagé. Si vous avez du temps devant vous, si vous prenez la peine de rentrer dans le livre, vous serez séduite ensuite. Comme je l'ai été et comme je l'avais aussi été pour les autres romans de Barbara Kingsolver que j'ai lus et notamment Un été prodigue.

Si vous n'avez que peu de temps à consacrer à votre lecture, passez votre chemin, les longueurs vous rebuteront...

Je mets donc un 15/20 à cette lecture. Merci encore à Price Minister pour ces Matchs de la Rentrée Littéraire 2013 !

Sur ce, je partage avec vous "ma lumière" à moi, celle des petits matins gelés d'automne...

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13 novembre 2013

Mad about the Boy ou quand Bridget passe la cinquantaine...

J'ai lu récemment la suite des deux premiers opus de Bridget Jones, d'Helen Fielding, que j'ai lu depuis... pfiou, longtemps, depuis ma période londonienne où j'habitais tout près de Bridget dans les films. Le troisième tome venant de sortir, il me fallait le découvrir avant qu'il ne soit spoilé de partout.

Déjà que je savais avant d'ouvrir le livre que Mr Darcy n'était plus... Je ne voulais pas en savoir plus !

bridget jones, helen fielding, tome 3, mad about a man

Alors, oui, Mark est mort depuis plus de quatre ans (je ne détaille pas plus, je ne vais pas tout vous dévoiler). Bridget a pris un coup de vieux (en tout cas, elle a pris 20 ans plus vite que moi, il me semble !) et a deux enfants. Elle vit une vie de mère célibataire qui galère un peu à gérer ses mômes, l'école, les activités extra-scolaires, les poux, les réunions, et un peu son boulot : bref, elle reste Bridget qui se fourre toujours dans des situations cocasses et inextricables même si elle s'est - un peu - rangée depuis qu'elle est responsable de deux enfants en plus d'elle. Elle reste à mes yeux le personnage de chick litt le plus attachant ! Je suis bien plus Bridget que Becky (Accro du shopping) par exemple.

En plus, avec ses problèmes de mère, Bridget me parle encore plus qu'à ses 30 ans. Et comme - évidemment - elle cherche à retrouver l'amour comme à ses 30 ans, on retrouve notre Bridget avec son journal qui fait le bilan de son poids, ses coups de fil (enfin là, ce sont ses abonnés twitter, Bridget se modernise), ses conquêtes, la quantité d'alcool ingérée etc, tout en racontant par le menu les catastrophes de sa journée.

J'adore !

Un bouquin qui ne m'a pas déçue et bien fait rigoler : je regrette évidemment le sage Mark mais il fallait sans doute que Bridget ne soit plus casée pour pouvoir partir reconquérir la gente masculine (elle n'est pas si dévergondée que cela, somme toute). Mais Daniel, l'ex patron et petit ami est toujours là, fidèle à lui-même. Les enfants sont extras et Bridget, eh bien Bridget est toujours elle-même...

Je ne peux que le conseiller :

  • à celles qui ont aimé les deux premiers tomes
  • à celles qui sont prêtes à s'identifier à une Bridget de 51 ans, veuve et mère de deux enfants
  • à celles qui aiment la chick litt "mère de famille débordée"
  • à celles qui veulent savoir ce qui est arrivé à Mark
  • à celles qui ont un faible pour Daniel

Et moi je dis, vivement le film ! La traduction française, sinon, est prévue pour le printemps prochain. Avis aux amatrices.

4 octobre 2013

Pistol et Polar nordiques d'automne !

Pistol... parce que j'ai craqué et qu'elles sont trop belles en chestnut -couleur d'automne- et confortables ! 

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Et Polar parce que ce roman policier de Jussi Aldler Olsen est vraiment dans la lignée de Stieg Larson et de la série des Läckberg* et qu'après l'avoir fini, j'ai bien envie de lire les deux suivants du même auteur. Les prénoms, les noms, les lieux, tout y est dépaysant : on sent la pluie glaciale qui tombe sur Copenhague et le parc de Tivoli nous transpercer, la mer agitée nous éclabousse de ses embruns et quand il y a un rayon de soleil, il est pâle et ne réchauffe pas. Un roman noir et haletant dont j'ai vu quand même une partie du dénouement arriver : à lire bien pelotonné(e) dans une couverture ou un châle, au coin du feu, les soirs d'automne...

Profitez bien de votre week-end !

*A propos, je ne sais pas si vous regardez, mais les enquêtes d'Erica, le dimanche soir, ne sont pas mal du tout...

26 juillet 2013

Rouge !

Comme les fleurs d'hibiscus...

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Comme la couverture de mon nouveau* Kindle Paperwhite...

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*je vous explique, le mien était très bien, tellement bien que nous avons décidé de l'offrir pour son anniversaire à mon grand qui dévore les livres... Oui, mais le Touch ne se vend plus et c'est celui que l'on voulait pour lui. Alors hop, hop, ni vu ni connu, le mien sera nouveau (et permettra de ne pas déranger mon homme qui dort quand je lis) et celui de mon grand, recyclé - euh reconfiguré - entièrement (j'ai viré les Fifty Shades et enregistré les Jules Verne et Comtesse de Ségur !)...

19 juillet 2013

Sorties et petits cadeaux

Une semaine à deux avec deux jours à Paris m'a quand même laissé le temps :

  • de lire
  • de préparer un cadeau de bienvenue à un nouveau petit cousin
  • de sortir avec mon mari

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4 juillet 2013

Lecture d'été sans prise de tête...

Une couverture qui ne peut que faire penser à celle de Rien ne s'oppose à la nuit et qui attire donc l'oeil vu le succès du livre de Delphine Le Vigan. Un roman qui promet d'être un des best-sellers de l'été et dont on voit le titre à rallonge partout.

Il fallait que je le lise et que je découvre par moi-même ce que j'en pensais.

Alors ça se lit. Vite. Très vite. On a envie de connaître la suite. C'est donc très facile d'accès. C'est un livre qui emploie les stéréotypes de ce qui plaît : la perte brutale d'être chers, le deuil à faire, l'isolement, la dépression, l'espoir qui renaît avec l'amour vache. Tout est un peu / beaucoup / très téléphoné... Les personnages sont "classiques", il y a l'homme bourru mais séduisant (Edward, quel hasard !), la femme complétement paumée qui se perd dans la cigarette pour oublier ses drames, le meilleur copain homo à la sexualité débridée (oh tiens,il y a du Crossfire là-dedans !), etc.

On voit que l'auteur n'est pas forcément "littéraire" par nature, il manque quelques explications pour peaufiner l'histoire et la rendre plus fluide. Mais c'est un début qui surfe sur les romans à la première personne (c'est une fille qui raconte), comme tous les succès du moment j'ai l'impression. Effet de mode.

Alors Agnès Martin-Lugand n'a pas à rougir. Elle n'est pas plus mauvaise qu'une autre. Elle a le mérite de s'être auto-éditée en numérique et d'avoir fait le buzz sur les ventes en ligne pour être plus visible et au final, trouver un éditeur, éditeur qui avait refusé le roman initialement. Jouer avec la mode, avec ce qui plaît facilement, utiliser les outils du web pour mieux se vendre, pourquoi pas tant que c'est assumé. Et ça l'est. Elle peut donc se réjouir de son succès.

Alors ne dépensez pas 15 euros pour acheter le roman.  Il ne vaut pas ce prix-là, réservez cet argent pour un livre moins marketing... Attendez qu'on vous le prête ou alors, achetez-le en numérique (3 euros, c'est plus approprié). C'est bien assez pour cette lecture vite envolée à lire sans connecter de neurones sur la plage, un livre qui ne restera pas dans les annales mais qu'il faut sans doute avoir lu pour être à la page...

12 mai 2013

Voyage dans le temps

Un nouveau swap a dû arriver chez une autre correspondante. Je peux vous le dévoiler !

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Le thème était "Voyage dans le temps" et il fallait trouver, pour un budget limité, un cadeau du passé, du présent et du futur. Pas facile ! J'ai dû un peu me creuser la tête.

Pour le passé, ma swappée m'a donné une idée en disant aimer "les tisanes". Le pisse-mémé du soir est bien un objet du passé, même si je dois reconnaître que la "réglisse-menthe" est tout à fait moderne (je sais, j'en bois tous les soirs ou presque). Pour emballer toutes ces tisanes, j'ai fait un petit pochon, en vichy rose un peu vieillot et agrémenté d'un appliqué à jour ancien qui venait d'une brocante. J'ai lavé le tout pour lui donner un effet un peu passé. Le lien rose fluo et son biais assorti réveillent un peu tout ça comme le réglisse et la menthe dans la tisane. Ma swappée pourra se servir du pochon pour y mettre ce qu'elle veut ensuite...

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Pour le présent, j'ai réfléchi un peu plus. Qu'est ce qui pourrait bien faire le lien entre le passé et le futur et être le présent ? C'est sur cette piste là que j'ai trouvé que l'écologie, le respect de la nature, était bien ce présent qui pouvait changer un peu le futur... et que l'idée de l'écolo-bag, ou le sac qui remplace tous les autres sacs plastiques du commerce, est née. J'en avais déjà fait. J'ai repris le patron avec des couleurs qui devraient plaire à ma swappée (qui aime le vieux rose, le rouge, le mauve et le noir). Les fleurettes style liberty sont aussi tendance en ce moment.

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Pour le futur, l'idée était toute trouvée puisque ma swappée lit beaucoup. Il fallait dégoter un roman d'anticipation peu connu mais bien critiqué. Je me suis orientée vers Das System, un roman de l'allemand Karl Osberg, un polard sur fond de virus informatique qui, dans le peu de retour sur ce livre que j'ai pu trouver, est plutôt enscensé comme ici par exemple...

"Une analyse froide, digne d’un laboratoire de recherche fondamentale, de l’évolution de notre espèce (cette évolution qui progressivement, par adaptations lentes et continues trasnforme la Vie sur Terre, dont il se pourrait bien qu’elle « nous utilise, que nous le voulions ou pas ») envoie valser quelques certitudes quant à notre degré de maîtrise de notre avenir collectif. Et même, bien avant notre avenir, notre quotidien, nos actes de tous les jours ! 
Les niveaux de dépendance aux évolutions que nous avons créées est tel que l’alternative de nous y soustraire n’existe plus. [...]
Entre polar et science-fiction, Karl OLSBERG devrait vous permettre de passer, vous aussi, une nuit blanche de lecture et des tas d’autres nuits blanches à vous interroger sur le futur qui se dessine à notre porte".

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Ca m'a aussi donné envie de le lire, d'ailleurs !

Une carte à papillons de Fifi Mandirac pour expliquer mes choix et voilà, mon colis "Voyage dans le temps" était prêt !
Comment le trouvez-vous ? Auriez-vous aimé le recevoir, comme celui des "Cinq Sens" ?

Et comme je ne vais pas m'arrêter là, j'ai aussi un "swap marin" à préparer d'ici la fin du mois... A suivre !

6 mai 2013

Deux chouettes lectures

Cela fait quelque temps que je les ai lues mais les vacances ou les ponts sont plus propices à vous donner envie d'ouvrir ces livres... Même si vous en avez certainement entendu parler car ils font le buzz du moment.

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Le premier est Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan. J'ai vraiment aimé le voyage dans le temps et les souvenirs qu'a écrit l'auteur qui est partie sur les traces de sa mère pour découvrir qui était vraiment cette belle jeune femme rêveuse de la photo de la couverture. Ca se lit vite mais c'est fort, poignant, on veut en savoir plus, comprendre, toujours un peu plus.

Une partie de cette biographie reconstituée sur la base de souvenirs et de quelques documents se passe Rue de Maubeuge. Pas loin de mon boulot. Je suis retournée sur les traces de cette famille vraiment spéciale.Que s'est-il vraiment passé au dernier étage, dans la petite chambre de bonne ou dans le grand appartement familial ?

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 Bref, c'est un livre qui vous embarque à bord de cette histoire familiale un peu compliquée mais tellement "humaine" qu'on ne peut que se laisser entraîner, de page en page. C'est un livre très féminin à réserver aux femmes il me semble.

Le deuxième livre est complétement différent même s'il s'agit aussi d'un voyage dans le temps et de l'écriture d'un livre... C'est le roman du jeune et prometteur suisse Joël Dicker : La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert. Là encore, on se laisse entraîner pour comprendre ce qui s'est passé trente ans auparavant, dans la petite ville américaine d'Aurora et qui a conduit à la disparition tragique d'une jeune fille de 15 ans, Nola. Un jeune écrivain se penche sur la question pour rétablir la mémoire de son maître, Harry Quebert et en faire un livre. De chapître en chapître, on en apprend un peu plus, on reconstruit le puzzle. Les faits s'emboîtent, les thèses échaffaudées se font et se défont. Cela vous tient en haleine. Les 650 pages du roman se lisent comme un bon polard mais sont aussi un huis clos au fin fond de la société américaine, avec ses travers, ses secrets et ses démons.

Cela m'a fait penser, avec un rythme plus enlevé et une écriture plus fluide, au dernier roman de JK Rowling. C'est aussi un roman de moeurs, où tous les personnages interagissent, se dévoilent, évoluent pour arriver au dénouement final.

J'ai bien aimé et tout ceux qui l'ont lu (dont mon mari) aussi. A conseiller, donc !

18 février 2013

Le déjeuner du dimanche (et un livre en prime)

Ce repas, je l'ai cuisiné avec mon moyen volcan qui m'a aidée à tout faire
et était très fier de présenter les plats à la table dominicale...

Il voulait que je vous le montre, soyez indulgents :

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carottes râpées (épluchées par ses soins)

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Ragoût de blancs de poulet aux olives et aux champignons
(réalisé entièrement par mon 6 ans qui a bien touillé avant de laisser mijoter et a versé tout le bocal d'olives dans la cocotte)

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Tartes individuelles au chocolat
(soubassement en Petit Beurre mixés et tassés par ses soins, chocolat fondu au micro-onde programmé par lui aussi)

Un repas pour vous parler d'un livre sympa que j'ai fini la semaine dernière. Je pense que vous en aviez comme moi entendu parler lors de sa sortie (il me semble avoir vu quelque chose dans Grazia, pour vous dire) : une américain exilée à Paris a voulu percer la "bonne éducation" des enfants français qui sont visiblement beaucoup plus "sages, dormeurs, patients" que les petits américains. 

Elle raconte ses découvertes dans un livre "Bringing up Bébé".Ce livre a fait le buzz aux US. La femme d'un collègue canadien expatrié de mon mari me l'a prêté. Je l'ai apprécié même si je n'ai plus d'enfant en bas âge à élever. C'est en effet intéressant de constater que des choses qui coulent de source pour nous, françaises élevées en France, ne sont pas systématiques ailleurs et surtout pas aux USA. L'auteur, Pamela Druckerman, met l'accent sur toutes ces petites choses qui nous semblent normales (un bébé qui fait ses nuits vers 3 mois, un bébé qui goûte à tout et commence la diversification avec des purées, un bébé qui s'amuse tout seul, puis un enfant qui se tient tranquille à table 30 minutes, qui patiente jusqu'au prochain repas, qui dit bonjour, au revoir, merci et s'il vous plaît, qui accueille les personnes qui arrivent chez lui en venant les saluer, qui part en classe de neige / mer ou colo entre 6 et 10 ans, etc...) et qui sont pourtant spécifiquement "françaises". Je me suis régalée à retrouver l'éducation que j'essaie de donner à mes enfants vue par des yeux étrangers. J'ai trouvé ça rafraîchissant et... rassurant !

Après, cela fait se poser des questions aussi : en cadrant nos enfants, leur interdit-on d'être des créatifs (et millionnaires) plus tard ? C'est ce que craignent les américans en tout cas, eux qui laissent tout faire à leurs enfants-rois et qui leur sont dévoués à temps complet...

Qui a raison ? Je ne sais pas. Mais je pense qu'avoir un peu de temps "pour soi", ce qui semble être propre aux françaises qui arrivent à être mères sans l'être 100% du temps (et notamment après le coucher des enfants), est plutôt sain et garantit de pouvoir tenir le coup sur le long terme... Enfin chez moi, ça fonctionne comme cela !

Si cela vous dit, il sort bientôt en Français (Bébé Made in France, quels sont les secrets de notre éducation)...

Pourquoi je vous parle de cela en même temps que du repas de mon fils ? Eh bien parce que Pamela Druckerman, justement, insiste sur le fait que les petits français goûtent à tout parce qu'ils cuisinent souvent le WE avec leur Maman... Ce repas m'y a fait penser...

Simple association d'idées !

16 février 2013

Un chiffon étoilé et des lectures variées

Cela fait un petit moment que je ne vous ai pas parlé de mes dernières lectures. Les déplacements qui durent quand même de longues heures par semaine me font dévorer livres et romans.

Et j'ai depuis Noël fini une série entière, commencée un peu par curiosité - j'avais pris les références dans un article de journal qui parlait du Salon du Livre de Jeunesse et des succès actuels chez les enfants et ados - et terminée "parce quand je commence quelque chose qui me plaît, je vais à fond"...

De quoi s'agit-il ? De la série des "Cherub", de Robert Muchamore. L'idée de départ est bonne : "une Agence spéciale, nommée Cherub, entraîne des enfants orphelins de 10 à 17 ans à être des espions en herbe et les envoie dans les cas difficiles pour sympathiser avec les enfants de supposés terroristes ou troubles de l'ordre". La série commence lorsque James Adams a 11 ans et perd sa Maman, ce qui en fait une recrue de choix pour Cherub. On découvre dans le premier livre, "100 jours en enfer" (The Recruit), comment cette agence apparentée au MI5 (cela se passe en Angleterre) recrute ses agents et les forme (entraînement intensif de sports de combat, cours accélérés en langues étrangères et surtout "le test", qui dure 100 jours et est digne d'un camp commando). L'idée, comme je vous disais, est bonne, très bonne et a tout pour séduire les lecteurs en herbe avides d'aventure. Moi qui lisais Langelot quand j'étais jeune, je trouve qu'on peut beaucoup plus se projeter en James ou ses autres camarades. Et si c'était vrai en plus ?

Alors j'ai lu le premier pour découvrir, puis j'ai continué aussi pour savoir si mon fiston, un peu en avance sur ses lectures, pouvait lire aussi. Et de fil en aiguille... j'ai fini le dernier tome !

Alors est-ce que je recommande ?

Oui. Et même pourquoi pasen Anglais dans le texte pour faire progresser vos ados lassés de Harry Potter. L'écriture est accessible, on y apprend l'Anglais british de nos jours. (Je ne peux pas parler de la traduction française, je ne l'ai pas lue). La plume est facile. L'auteur a de l'humour (on peut le lire d'ailleurs sur son récent tweet : "It's valentines day, but I'm still waiting for that thing to happen where women throw themselves at me because I'm rich and successful.")

Après les premiers tomes où déjà quelques "bisous" sont échangés (à 11 ans, au secours !), l'histoire vire quand même aux préoccupations adolescentes de sexes et de petit(e)s ami(e)s. L'homosexualité est abordée. L'infidélité, les trahisons aussi. On en parle beaucoup même si les missions des cherubs sont quand même bien la ligne directrice de ces romans. L'initiation de James qui grandit au fur et à mesure des romans et passe de l'enfant à l'adulte qu'il sera est en toile de fond.

Du coup, je ne pense pas que je ferai lire à mon fils (il n'a que 8 ans) plus que les deux premiers tomes. Mais à partir de 12 ans, la suite est à mon avis très bien. On a toujours envie d'en savoir plus, d'aller plus loin. (On suit tout le monde et surtout James du tome 1 au tome 12, les 13 et 14 voient apparaître de nouvelles recrues).

J'ai tout lu d'une traite. Je pense qu'il y aura des films de cette série car franchement, cela se prête bien à un scénario de film : il y a de l'aventure, de l'action, du risque, de l'amitié (voire plus) et une vraie histoire derrière, avec des méchants qui perdent à tous les coups (ou presque).

Une série à mon avis, qui peut réconcilier votre ado récalcitrant avec la lecture... Surtout qu'en fouillant bien sur le site de l'auteur, on peut même trouver des bonus non publiés officiellement... Sympa non ?

A bon entendeur !

Sinon, pour rajouter un peu de photos à ce poste sans image (les livres sur Kindle ne sont pas vraiment photographiables...), je vous mets mon nouveau "chiffon", qui glissé dans le sac, permet justement de nettoyer tous les écrans qui traînent et se salissent à vitesse grand V (Kindle, téléphone, appareil photo). Un petit reste du drap ancien qui m'aura fait du profit, une bordure rose (même principe qu'ici), et des étoiles tamponnées avec un tampon gomme home made et de l'encre textile. N'est-il pas mimi ? Bon, d'accord, ça reste un chiffon quand même...

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Sur ce, je m'en vais me préparer à emmener mon grand à un atelier créatif (serviettage), mon moyen à son cours de flûte et mon dernier à venir faire les courses alimentaires avec moi. Un bon programme pour un samedi !

Bon WE à vous...

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Je te souhaite la bienvenue.
Ici, tu  trouveras un peu de tout et beaucoup de petits riens selon l'humeur du jour et l'inspiration de mes chinoiseries ou japoniaiseries qui sont comme des post-it électroniques.
Alors oui, bienvenue, toi qui atterris sur cette page...
J'espère que tu trouveras ton chemin et de quoi te distraire, que ca te plaira ... et que tu reviendras !
Bonne visite !

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